Le 20h de TF1, hier, faisait une large place aux heures précédent le match, et j’ai été surpris de voir Bernard Laporte faire lire à tous les joueurs la lettre de Guy Mocquet. Je n’ai pas compris l’intérêt pour l’équipe, je n’ai pas vu en quoi cette lettre pouvait être un élément de motivation, malgré les grands mots de l’entraîneur, la "fierté d’être français" … blabla …
Je suis donc entièrement d’accord avec Jules :
Le rugby n’est pas une guerre ; on hésite cependant à le qualifier de pèlerinage. Il s’agit plutôt un combat. Et l’on envoie pas les hommes au combat avec des larmes aux yeux. Du moins, pas n’importe quelles larmes.
Il ne s’agit pas d’une harangue. Pas davantage d’un discours public. C’est une simple missive adressée à sa famille. Simple, triste et belle sans doute, mais elle n’appelle qu’au courage de surmonter sa douleur. Douleur privée que celle de perdre un fils ou un frère.
Faire parler les morts est de tradition classique. Mais encore faut-il que les morts nous parlent[1]. Car ceux-ci qui sèchent les larmes de leurs proches en faisant couler les nôtres nous invite à la compassion d’alcôve.
Je ne vais pas imaginer que la lecture a amené la défaite, il est fort probable cependant qu’elle y a contribué, dans le sens où la motivation voulue n’a pas eu d’effet.
Je me demande surtout qui nous avons entendu hier soir : Bernard Laporte, entraîneur de l’équipe de France ; ou Bernard Laporte, secrétaire d’Etat du gouvernement Fillon ?
Et vous ?
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