Allô monsieur Machin, bonjour, c’est France 2, on vous appelle parce qu’on voudrait faire un sujet sur l’histoire du scooter du fils de Sarkozy dans le journal de 13h
Allô monsieur Machin, oui, c’est Canal+, on voudrait connaître votre réaction sur le vol des scooters et des motos … oui, c’est ça, l’histoire du scooter du fils de Sarkozy
Allô monsieur Machin, voilà, je suis madame Cahuète de la rédaction nationale de France 3 : nous préparons un sujet sur la problématique du vol des deux-roues motorisés … oui, tout à fait, c’est l’histoire du scooter …
Et ce soir :
Bonjour monsieur Machin, je vous appelle au nom de Laurent Ruquier, pour l’histoire du vol … oui, exactement, le fils de … oui … qu’est-ce que vous pouvez me dire ?
Alors voilà ce que je leur ai dit :
d’abord, c’est pitoyable. Faut-il que la campagne soit merdique pour que 3 chaînes sur 6 se saisissent, à un quart d’heure d’intervalle, du même sujet, simplement parce que le Parisien en a fait un papier dans son édition du matin ; et que ce sujet soit aussi essentiel pour notre futur que le vol d’un scooter de 50 cm3
ensuite, le fils de Sarkozy est un gros couillon. On ne laisse pas son deux-roues, surtout un 50 cm3, dans la rue, non attaché. Ou alors parce qu’on cherche à se le faire voler.
N’importe qui de moyennement sensé le sait.
Une paire de baffe pour le Sarko boy, et on passe à la suite.
enfin, oui, c’est une histoire extra-ordinaire :
• seuls 6% des 100.000 deux-roues volés sont retrouvés, et jamais, jamais !, les analyses ADN ne sont utilisées pour résoudre ces affaires. Ce ne sont que des coups de chance, qui permettent de retrouver l’engin, mais exceptionnelement les voleurs.
• le discours le plus courant des forces de l’ordre, tels que rapportés par les victimes, lors d’un vol de deux roues est "pffff, ça ne sert à rien de déclarer le vol, en plus, on les retrouvera pas … laissez tomber, va".
Voilà, c’est fait … on passe à autre chose ?
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