Hier soir, le message qui passait en boucle dans toutes les rédactions était : "négociations tripartites ouvertes, pour un mois".
Ce matin, nouveau message : "négociations blabla à condition que la grève cesse".
Une exigence de dernière limite, de quoi légitimer a posteriori la position de "la base" qui refuse les négociations (aucune garantie donnée) et maintient la grève.
Encore une fois, j’ai un doute sur la réelle volonté de Sarkozy de sortir de la crise pas le haut.
Ou alors, c’est un autre pas de travers, à la suite des précédents, archétypes de symboles placés au mauvais timing :
23 août : vote de la loi sur le bouclier fiscal
à peine un mois plus tard, déclaration de Fillon en Corse : "l’état est en faillite " : (21/9/07)
18 octobre : première grève sur les régimes spéciaux
26 octobre : Sarkozy rencontre les cheminots et propose de n’appliquer la réforme qu’aux nouveaux entrants
28 octobre : l’Elysée signale que finalement, ca s’appliquera à tout le monde
31 octobre : réforme du financement de l’Elysée, le salaire de Sarkozy augmente sur le papier de 172 à 220% selon les sources
Hier donc, la CGT fait une proposition de négociations tripartites, acceptée par l’Elysée sans évocation de conditions préalables
Et ce matin, à la radio, Bertrand met une condition préalable à l’ouverture des négociations : cesser la grève.
Une série de zig-zag, qui témoignent soit d’une grande maladresse - plutôt incompréhensible vu le bonhomme - ; soit d’une véritable volonté de faire monter le conflit à son paroxysme pour en tirer le plus grand avantage politique passible … quelqu’en soit le coût ?
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