L’Elysée change de stratégie […] : "La semaine prochaine, on fera de la politique et de l’idéologie", a déclaré jeudi 15 novembre le président de la République devant l’état-major de l’UMP, à Paris.
Ce changement de pied devrait se traduire par une prise à témoin plus marquée encore de l’opinion, après une semaine où M. Sarkozy a voulu jouer la carte du " dialogue " en saisissant la main tendue par la CGT. Cette concession a été de trop pour une partie de la base UMP, qui rêve de voir les syndicats battus à plates coutures. "Tout ce que nous avons fait jusqu’à présent nous permettra éventuellement davantage de fermeté plus tard , a lancé le chef de l’Etat. […]
"On compte sur la population pour faire pression sur les grévistes", explique un conseiller. Un autre ajoute : "Il faut jouer sur l’exacerbation du conflit, ou du moins la constater."[…]
Néanmoins, cette stratégie traduit une forme d’impuissance du chef de l’Etat. Constatant que ni la fermeté ni la souplesse ne sont venues à bout du conflit, il fait le pari du "peuple" et de l’exaspération. Il donne aussi raison à tous ceux qui le soupçonnent de vouloir "dresser les Français les uns contre les autres" ou de souhaiter le durcissement de la grève pour "mettre les syndicats à genoux".