Retour sur une série de débats pendant le week-end, au final assez décourageants.
Le constat est connu, et fait : en quelques années, c’est tout un pan de petits bouts de libertés fondamentales qui ont été grignotés, même vu par le petit bout de la lorgnette de la sécurité routière :
la liberté de circulation et de rassemblement avec un décret pris par Nicolas Sarkozy le 16 mai 2006 relatif aux concentrations de véhicules à moteurs sur la voie publique, qui institue l’obligation de déclarer en préfecture des rassemblements de véhicules remplissant des conditions plutôt passe-partout
[1]
droit à la présomption d’innocence et à la possibilité de contester une infraction, avec le CSA [2] qui défini par principe le conducteur d’un véhicule comme coupable de l’infraction commise au volant de ce véhicule, avec obligation pour le titulaire de la carte grise de prouver son innocence, et l’obligation de payer une consignation de 135€ pour pouvoir contester
[3]
droit au militantisme et refus de fichage en tout genre, y compris et surtout génétique
proportionnalité de la peine à la faute, par exemple avec un permis de conduire où le retrait de points n’est plus proportionnel aux fautes commises
mise sous surveillance généralisée de la société, avec les cameras de surveillance, les radars automatiques, ou encore les nouveaux systèmes de surveillance embarqués qui vont fleurir très bientôt
Face à ces exemples qui ne concernent ici que la sécurité routière, je comprends que l’indignation, et par là même la mobilisation, des français soit faible. Ce ne sont pas des sujets fondamentaux, ils sont juste la partie visible de l’iceberg, et encore, pour qui veut le voir.
Là où je suis plus perplexe, c’est en constatant le découragement de ces français militants, engagés dans ce domaine, qui semblent convaincus d’avance qu’il est trop tard pour bouger, pour essayer de faire bouger les choses … comme si, à l’instar de tant de français, c’est le repli sur soi qui prime.
Pas glop …