précédemment : j’ai besoin d’aller au delà et m’investir dans un cadre d’action plus large. Je n’ai pas tant besoin d’être en première ligne qu’avoir la possibilité d’intervenir, mettre mon grain de sel dans un débat qui touche notre société, de manière moins restrictive que mon engagement précédent.
Logiquement, à partir du moment où je ne souhaitais pas renouveler mon engagement associatif, l’option la plus naturelle qui s’est imposée à moi est d’intégrer un parti politique, puisque c’est quand même l’outil privilégié pour changer notre société.
Inutile de dire que la période électorale a été riche, en observation et en réflexions.
S’investir dans un parti politique implique deux choses : une adhésion sur le fond, les valeurs portées, et sur la forme, la méthode proposée.
Certains partis affichent des valeurs qui me sont proches, des valeurs de liberté, de solidarité, d’humanisme, de responsabilité individuelle. Mais paradoxalement, les méthodes qu’ils proposent sont la contradiction même des valeurs qu’ils affichent. L’exemple le plus évident est celle de parti de la gauche extrême, qui revendiquent - et prônent - liberté individuelle, égalité et solidarité, tout en promouvant la révolution, qui est par essence contre les trois principes précités.
Non, même en politique, surtout en politique, la fin ne doit pas justifier les moyens.
Forcément, cette question de la méthode élimine de fait un grand nombre de partis ou officines que de toute façon je ne serais pas allé voir : je n’aime pas les extrêmes, et ce n’est pas par les extrêmes qu’on fait évoluer les choses de manière durable.
Si on parle investissement politique, j’élimine évidemment tout de suite les partis qui ne portent pas les valeurs auxquelles je crois, ou bien ceux qui en sont -encore- à redéfinir leurs valeurs, objectifs ou méthodes (non, non, je ne cite personne ;-) ). Une fois que j’ai dit tout ça, il ne reste évidemment plus grand monde sur la place.
Ceux qui suivent (les courageux !) ce blog le savent : il y a bien une tendance dont le verbe m’a séduit, les valeurs et la philosophie qu’elle portait, la personnalité un peu moins. Mais il me restait des points bloquants :
je ne veux pas tout recommencer à zéro, repartir sur plusieurs années qui seraient consacrées à percer mon trou, à arriver à une position qui me permette effectivement de changer les choses. Je ne veux pas, je ne peux pas attendre dix ans supplémentaires, je veux pouvoir agir, maintenant.
j’ai réussi à être libre, à être moi même, au fil de ces 18 dernières années. J’ai mis du temps à y arriver, je me suis pris des claques, j’ai fait souffrir des gens, aussi. Ce dont je suis sûr, aujourd’hui, c’est que je n’ai pas fait tout ça pour revenir à des compromissions, des manigances, des petits arrangements, bref, tout ce qu’on retrouve aujourd’hui dans le quotidien des partis politiques.
Exit donc la politique. Trop de compromissions nécessaires, trop de temps, trop d’exposition aussi. La solution est plus proche de moi, c’est sûr.
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