Cela fait près de cinq ans ½ que je participe, d’une manière ou d’une autre, au bureau national. D’abord en "auditeur libre", à partir de septembre 2002. Puis comme élu, de 2004 à 2007, puis de nouveau comme auditeur libre, jusqu’au début de ce mois.
En juin dernier, lors de la dernière assemblée générale, j’ai dit que je ne souhaitais pas renouveler mon mandat à la fédération, pour prendre du recul. Je l’ai fait.
Il y a quelques semaines, j’ai pris une décision : j’ai su que je ne solliciterais pas un nouveau mandat.
Ce n’est pas une baisse de motivation, un mililtantisme qui se délite, bien au contraire. J’ai plus que jamais conscience que nous ne pourrons changer ce monde, influencer ses évolutions néfastes que par un engagement actif. J’ai compris que je ne pouvais pas rester les bras croisés, en simple spectateur.
La raison pour laquelle j’ai particulièrement adhéré à ce mouvement est que ses valeurs, loin de se cantonner à des objectifs corporatistes, sont d’une très forte dimension sociale, voire sociétale. Tout ce que nous préconisons, en termes de liberté et responsabilité individuelle, d’éducation, de démocratie, …, tout cela s’applique à cette société que nous appelons de nos vœux.
Ces valeurs, et leur dimension universelle, sont le socle de mon engagement dans ce mouvement.
Ce dont j’ai pris conscience, c’est que cette même conception sociétale nous était refusée. Parce qu’elle ne rentre pas dans les schémas intellectuels de notre société ; parce que certains ne comprennent pas qu’une corporation puisse porter un tel projet, et aussi, je le reconnais, parce que certains d’entre nous ne voient pas, ou refusent cette dimension que nous lui donnons.
Nous nous adossons à un projet de société pour promouvoir un projet de sécurité routière, lequel nous enferme paradoxalement dans cette action corporatiste, aux yeux des autres et de certains d’entre nous.
Ce que j’ai appris durant cette année, c’est que pour intéressant, motivant, urgent que soit notre combat, j’ai besoin d’aller au delà et m’investir dans un cadre d’action plus large. Je n’ai pas tant besoin d’être en première ligne qu’avoir la possibilité d’intervenir, mettre mon grain de sel dans un débat qui touche notre société de manière moins restrictive.
Pour la suite, j’ai bien une petite idée (mais toute petite, hein :-p) … mais comme tout ça n’est pas encore bien clair, je la garde pour moi pour l’instant.
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