A peine arrivé chez mes parents, avant le déjeuner, je les préviens : ce soir, c’est la demi-finale, et je la regarde !
Non pas que je sois féru de foot (au contraire, c’est un sport qui m’emmerde habituellement plus qu’autre chose), mais j’aime ces moments de grande communion, et puis, il faut l’avouer, à ce niveau de compétition, on assiste souvent à de vraies prouesse (cf. les petits ponts et autres diableries de Zidane en quarts).
Or donc … plus tard dans l’après midi, nous faisons (ou plutôt, ma mère fait) le programme : avec le match à 21h, aucun souci à se faire, nous aurons terminé de dîner bien avant, je serai bien tranquille pour le regarder.
18h30, ma mère sort, pour tailler ses rosiers. Normal, il s’est arrêté de pleuvoir, on peut même apercevoir quelques rayons de soleil. 19h00 … normal … 19h30 ah tiens … 20h, toujours rien … 20h30, elle revient pour me demander ce que je veux pour dîner (mais ouiiiin !). J’avais cru voir une salade de pommes de terre traîner, hélas, ce n’était que des restes en trop petite quantité, bille en tête, elle nous en fait une nouvelle (c’est rapide, ne t’inquiète pas, ça ne me gêne pas ! (oui, mais moi, si :p ).
Ce sera donc la télé allumée, en fond sonore, qui rhytmera le dîner. Avec deux ou trois sauts dans le salon, quand vraiment je sentais qu’il se passait quelque chose. J’aurai au moins pu voir la faute sur Henry (je peux avoir le même, au fait ?) et le pénalty, même si c’était au ralenti.
Et, mauvaise langue que je suis, les dix dernières minutes de match, au complet.
J’adore ma mère. Même quand elle se met en tête de faire ce qu’il faut pour foirer ce qui a été prévu, parce que ça ne lui convient pas, parce qu’elle le fait tellement inconsciemment que c’en est touchant.
C’est une vraie garce, mais j’aime ma mère, que voulez vous …