Pour botter en touche sur le fichier Edvige, la ministre de l’intérieur, grande princesse, propose de consulter la Halde sur les prochains fichiers.
Sauf que le gouvernement a déjà l’obligation de consulter la CNIL, mais qu’il s’est arrangé il y a quelques années pour ne pas être tenu à ses avis, et qu’elle ne peut de toute façon exercer aucune rétorsion contre un avis non suivi.
Pire encore, le gouvernement a la possibilité de ne pas faire publier les avis de la CNIL (comme ceux du Conseil d’Etat) sur les sujets qu’il juge sensible - un moyen de faire passer les patates chaudes à la trappe.
Et, cerise sur le gâteau, dans le cas de fichiers dits "sensibles", il peut également se passer d’un décret détaillé signalant la mise en place, ce qu’il a tenté de faire pour Edvige.
Et on voudrait nous faire croire que passer par La Halde, qui possède encore moins de pouvoirs que la CNIL, aujourd’hui reconnue comme une juridiction à part entière, améliorerait les choses ?
Mon cul, MAM !
Lire aussi l’interview de la CNIL à Têtu..