Etrange article du Monde à l’occasion de la sortie d’un livre sur le rôle du parti communiste pendant la deuxième guerre mondiale.
Etrange, parce qu’il décrit deux choses dont j’ai toujours entendu parler presque en cachette, en famille : on disait à l’époque que les manuels d’histoire étaient écrits par des communistes, qui ne voulaient pas que ça se sache. De fait, je n’ai pas souvenir d’avoir jamais entendu ça dans mes cours au collège.
Etrange aussi, parce qu’il survient juste au moment des négociations de la gauche anti-libérale
[1]
. Certainement un hasard de calendrier.
Bref, deux points que je relève, ne les ayant jamais entendu dans l’histoire officielle :
le PCF aurait négocié avec l’Allemagne Nazie la parution de l’Humanité au plus haut niveau, s’en défendant après la guerre
il avait donné des consignes de sabotage aux ouvriers des usines d’armement au tout début de la guerre, puisqu’il fallait soutenir l’accord passé entre Hitler et Staline
Autant les négociations secrètes avec les nazis n’arrivent pas à me surprendre, les contradictions des communistes français en début de guerre étant plus ou moins connues, autant je m’étonne de ce relatif silence historique sur les consignes de sabotage.
Oh certes, cela n’apportera rien à la conception actuelle de la société. Mais, (comme tous les morts) le communisme soviétique semble nimbé d’une aura positive et idéaliste, près de 20 ans après son échec, et reste dans le sens commun comme une belle utopie.
Peut être ce genre d’anecdote historique pourrait-elle contribuer à rétablir l’équilibre sur son bilan, et, à l’heure de la mort de Pinochet, mettre enfin dans le même panier les dictatures de gauche et de droite
[2]
, qui ont de manière égale cherché à tuer l’Homme en tant qu’individu, et systématiquement cherché à supprimer les minorités, leur collant des étiquettes fourre-tout (gauchistes pour Pinochet, anti-révolutionnaires pour l’URSS), aboutissant de facto au même résultat.
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