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Conflit de valeurs

lundi 7 janvier 2008, par machin

Il y a quelques semaines, je disais lors d’une réunion que nous risquions, à vouloir garantir la stabilité à tout prix, de tomber dans le même travers que le Parti Socialiste qui, sous couvert d’unité, à éteint le débat de fond.

Je me suis fait renvoyé dans mes cordes par deux militants de ce parti, pour qui je parlais de choses que je ne connaissais pas. Dont acte.

Dans le Monde du 7 janvier, voilà ce que j’ai trouvé :

Certains de ces candidats, bien qu’enracinés de longue date, n’en sont pas moins confrontés aux réticences, voire à l’hostilité, des instances locales ou départementales du Parti socialiste. Le premier secrétaire, François Hollande, l’a reconnu : ces engagements, qui ne se sont encore que partiellement concrétisés, confirment l’existence, au sein du parti, de "certains préjugés, réticences et frilosités".

[…]

Clermontois lui aussi, Guy Kpamegan, professeur de mathématiques d’origine béninoise, souhaitait concourir sous l’étiquette socialiste aux élections cantonales. Trois adhérents de la section nord de Clermont-Ferrand portant des noms marocains et algériens étaient également sur les rangs. Apparemment, c’en était trop. "Ce n’est pas raisonnable ! s’est publiquement indigné un conseiller municipal socialiste influent en plein milieu d’une réunion, en octobre. Nous avions l’habitude de donner des maisons ou du travail à ces gens-là, et voilà qu’ils veulent être comte à la place du comte."

Un parti sans valeurs communes, premier à se battre (normalement) contre le racisme, mais qui en semble bourré, et explique ça par une pirouette toute hollandesque : "certains préjugés, réticences et frilosités".

Voilà le schéma que nous risquons aujourd’hui, le schéma que je voulais dénoncer en quittant mes mandats électifs :
- des valeurs sur le papier, dont une majorité - ou très grande minorité - se moque comme de l’an 40 ;
- une superposition d’individualités plutôt qu’une somme de nos intelligences et différences
- un individualisme forcené, loin des notions de solidarité qui prétendent nous gouverner …

Mais combien sommes-nous, combien sont-ils à se rendre compte du grand écart actuel, qui nous mine ?

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