Big brother, impossible ?

Je me rappelle il y a quelques mois, quand on commençait à parler sérieusement en France de la video surveillance, quand la FFMC s’inquiétait de la video-surveillance mise en place avec les radars automatiques, les bons français que je compte comme famille, amis ou connaissance me répondaient systématiquement :

“Mais ça n’est pas grave, ça ne concerne que ceux qui ont quelque chose à se reprocher … tu n’as rien à te reprocher, toi, hein ?”

Et d’ajouter que de toute façon, la France avait été vaccinée, qu’il y avait peu de risques, au vu de notre histoire, qu’on se retrouve avec un contrôle de la population par l’Etat. Et, de toute façon, seuls les paranoïaques ou les révolutionnaires brandissaient cette menace.

Ca ne m’a jamais convaincu, comme réponse. Et pour cause !

L’angleterre est déjà le pays européens le plus surveillé, qui possède à lui seul 30% des caméras de video-surveillance installées dans des lieux publics
 [1]
C’est également le premier pays au monde à mettre en place une surveillance généralisée des déplacements de ses citoyens, avec la constitution d’une banque de donnée recensant routes, véhicules, dates et heures, propriétaires : automobilistes britanniques, roulez, vous êtes filmés, Big brother sur la route

Maintenant, les caméras permettent d’aller encore plus loin : Middlesbrough, en Angleterre, a installé des caméras équipées de haut-parleurs, permettant de s’adresser directement aux personnes se trouvant à proximité directe.

Imagine-t-on bientôt l’officier de police, derrière son écran, interpeller directement le propriétaire d’un chien qui vient de faire son gros caca, pour lui intimer l’ordre de rester sur place en attendant qu’un (autre) officier vienne lui dresser un procès verbal ?
Ou bien demander à tel autre de ramasser le mégot qu’il vient de jeter par terre ?

A coup sûr, l’humiliation sera parfaite, et les citoyens de cette pauvre ville n’oseront plus faire un pas de travers, chaque fois qu’ils sortiront dans la rue, la trouille au ventre, de peur de se faire avoir.

La ville sera plus propre, peut être. Sera-t-elle plus respectueuse pour autant ?

Combien faudra-t-il attendre pour que nos responsables politiques, Sarko en tête (mais j’ai bien peur que Ségo ne pointe vite derrière), comprennent qu’ils ne sont pas élus pour arriver à leurs fins, quels que soient les moyens ; mais pour rendre notre société meilleure, pour nos enfants, pour les générations futures.