Ingrid Betancourt et les trois otages américains sont donc libres, ainsi que des otages militaires colombiens. Sans l’intervention des pays d’amérique du sud, et encore moins celle de la France
[1].
D’après le journal colombien El Tiempo, cette libération est l’aboutissement d’une opération de plus d’un an, preuve s’il en était qu’il existait bien une stratégie colombienne. Et qu’Uribe avait raison d’espérer.
Lui qui était au ban de la société internationale il y a encore peu pour son inflexibilité, le voilà qui remporte une victoire politique importante :
sur le plan international, puisqu’il a démontré que la Colombie, seule, pouvait gérer le problème des FARC, entre la mort du n°2 de l’organisation, les redditions par centaines, et finalement cette libération ; que les pays d’amérique du sud n’avaient pas forcément besoin des pays européens volontiers moralisateurs, ni des opinions, pleines de bonnes intentions (mais pas forcément de réflexion) de consommateurs de médias (virtuels ou non) trop enclins à penser ce qu’on leur dit de faire ;
sur le plan national, puisque les FARC, après avoir perdu leur n°2 puis leur leader historique, voit maintenant disparaître sa plus importante monnaie d’échange.
Je n’ai aucune sympathie particulière pour Uribe, qui n’est certainement pas aussi propre qu’il aimerait le donner à penser.
Mais il a été légitimement reélu (plus de 60% des voix), est majoritairement soutenu par son opinion (60% environ, également). Ce n’est pas un dictateur, ni un fasciste.
Et je suis content de la leçon que ce petit (physiquement) bonhomme inflige à tous ceux qui, bien cachés derrière les caméras ou leur ordinateur, prétendaient lui indiquer la meilleure stratégie pour terminer cette guerre civile ; y compris se lancer dans des compromissions qui ne nous honorent pas.
Et je suis content, aussi, de la claque qu’il vient d’infliger à Hugo Chavez.
3 Messages